La misère
d'habitude, quand je me promène dans les rues de Paris, mon carnet et mon crayon à la main, j'évite "les sujets qui fâchent", je cherche des vues plaisantes, qui réjouissent l'oeil et l'esprit... mais là, non, je me dis que ce n'est plus possible, que le dessin doit aussi servir à ça : montrer ce que je vois. Et, debout dans un coin, sur cette placette du 20ème arrondissement occupée par de joyeuses terrasses de café, je dessine du plus vite que je peux, ces "invisibles". Ils sont là, partout, proches et bien présents, sous des tentes, sur des matelas, ils ont plein de vieux trucs ramassés difficiles à identifier. Ils échangent entre eux. Les jeunes, attablés, rient, mangent et boivent, tout à côté.
Oui, la distanciation est bien respectée, elle n'est pas du tout physique mais très sociale.
rentrée chez moi, je mets quelques couleurs, dans l'espoir de rendre mes griffonnages un peu plus "lisibles"...